ou, "ma contribution à l'œuvre de Boltanski" (en toute simplicité)
A l'occasion d'un passage à Monumenta 2010 (actuellement au Grand Palais). J'ai découvert en parallèle à l'exposition "Personnes", la collecte d’enregistrements de battements de cœurs que Christian Boltanski a engagé pour réaliser les Archives du coeur.
Depuis 2005, l'artiste poursuit une collecte d’enregistrements de battements de cœur à travers le monde, dans l’optique de rassembler tous les coeurs des hommes. Projet utopique certes, mais idéaliste, les Archives du coeur seront conservées, à partir de 2010, dans l’île japonaise de Teshima, dans la mer intérieure de Seto, mise à sa disposition par un mécène Benesse Corporation*.
Le dispositif est à la fois simple et planté dans un univers scientifique (voire médical). En parallèle à l'exposition, une salle d'attente blanche éclairé par des néons accueille les volontaires. Ticket à la main, ils patientent les yeux rivés sur un compteur. Après un certain temps (une heure pour nous), nous avons été accueilli par une opératrice en blouse blanche. C'est installé dans un fauteuil, le "micro" posé sur le cœur que les 20 secondes d'enregistrement se font. Une signature dans un grand registre (numéro 001080 pour moi) la participation s'arrête là.
Cette participation du coup ne fait que renforcer le questionnement sur le devenir de l'œuvre. Allons-nous la recroiser un jour ? Entendrons-nous dans vingt ans nos battements de cœur ? Chercherons-nous un jour nos numéros dans un grand registre ?
Sceptique au début, j'avoue que cette "donation" implique, questionne...
(*merci à David pour cette précision, au passage son blog raconte son passage sur Teshima)
A l'occasion d'un passage à Monumenta 2010 (actuellement au Grand Palais). J'ai découvert en parallèle à l'exposition "Personnes", la collecte d’enregistrements de battements de cœurs que Christian Boltanski a engagé pour réaliser les Archives du coeur.
Depuis 2005, l'artiste poursuit une collecte d’enregistrements de battements de cœur à travers le monde, dans l’optique de rassembler tous les coeurs des hommes. Projet utopique certes, mais idéaliste, les Archives du coeur seront conservées, à partir de 2010, dans l’île japonaise de Teshima, dans la mer intérieure de Seto, mise à sa disposition par un mécène Benesse Corporation*.
Le dispositif est à la fois simple et planté dans un univers scientifique (voire médical). En parallèle à l'exposition, une salle d'attente blanche éclairé par des néons accueille les volontaires. Ticket à la main, ils patientent les yeux rivés sur un compteur. Après un certain temps (une heure pour nous), nous avons été accueilli par une opératrice en blouse blanche. C'est installé dans un fauteuil, le "micro" posé sur le cœur que les 20 secondes d'enregistrement se font. Une signature dans un grand registre (numéro 001080 pour moi) la participation s'arrête là.
Cette participation du coup ne fait que renforcer le questionnement sur le devenir de l'œuvre. Allons-nous la recroiser un jour ? Entendrons-nous dans vingt ans nos battements de cœur ? Chercherons-nous un jour nos numéros dans un grand registre ?
Sceptique au début, j'avoue que cette "donation" implique, questionne...
(*merci à David pour cette précision, au passage son blog raconte son passage sur Teshima)