Pour beaucoup, André Franquin c'est les aventures de Spirou et Fantasio, Gaston Lagaffe et le Marsupilami. Le coté sombre de Franquin souvent occulté, est pourtant à mes yeux l'apogée de l'approche graphique du maitre.
C'est en 1977 qu' André Franquin crée les « idées noires » dans le supplément autonome et éphémère du Journal de Spirou : "Le Trombone Illustré". Touché par la dépression, Franquin y aborde tous les thèmes qui l'écorchent à vif : chasseurs, militaires, marchands, industriels, technocratie, religions, suicide, déprime, écologie, tauromachie... Ces thèmes, après avoir été souvent suggérés dans les albums de Gaston Lagaffe prennent une place centrale à travers des gags souvent cruels et sadiques, fustigeant la bêtise humaine. A la disparation de ce supplément ces gags « noirs » trouvent une tribune au sein du magazine Fluide Glacial où se poursuivra la sombre saga qui compte une soixantaine de planches.
Graphiquement, Franquin a recours à un graphisme très nerveux et plus fouillé. L'absence de couleur et la caricature poussée à l'extrême concourent à mettre en valeur les idées de cette série. En pleine maitrise de sa technique, il travaille beaucoup au Rotring. "Le Rotring est un porte-plume à encre de Chine dont tu peux à volonté changer la pointe ; de sorte que tu as la possibilité de faire des détails d'une finesse extraordinaire ou bien de travailler en traits plus épais. Mais c'est toujours un peu du grattage : quand tu commences à gratouiller avec un Rotring, tu en as pour des heures ! Seulement, le Rotring permet d'obtenir un noir "moisi", vieillot, malsain, qui colle bien avec le principe des "Idées noires".
Des planches à lire case par case, le nez collé sur les détails en prenant le temps de s'arrêter sur les ombres, les plis des vêtements, les animaux... pour découvrir ou re-découvrir le talent de ce dessinateur.
C'est en 1977 qu' André Franquin crée les « idées noires » dans le supplément autonome et éphémère du Journal de Spirou : "Le Trombone Illustré". Touché par la dépression, Franquin y aborde tous les thèmes qui l'écorchent à vif : chasseurs, militaires, marchands, industriels, technocratie, religions, suicide, déprime, écologie, tauromachie... Ces thèmes, après avoir été souvent suggérés dans les albums de Gaston Lagaffe prennent une place centrale à travers des gags souvent cruels et sadiques, fustigeant la bêtise humaine. A la disparation de ce supplément ces gags « noirs » trouvent une tribune au sein du magazine Fluide Glacial où se poursuivra la sombre saga qui compte une soixantaine de planches.
Graphiquement, Franquin a recours à un graphisme très nerveux et plus fouillé. L'absence de couleur et la caricature poussée à l'extrême concourent à mettre en valeur les idées de cette série. En pleine maitrise de sa technique, il travaille beaucoup au Rotring. "Le Rotring est un porte-plume à encre de Chine dont tu peux à volonté changer la pointe ; de sorte que tu as la possibilité de faire des détails d'une finesse extraordinaire ou bien de travailler en traits plus épais. Mais c'est toujours un peu du grattage : quand tu commences à gratouiller avec un Rotring, tu en as pour des heures ! Seulement, le Rotring permet d'obtenir un noir "moisi", vieillot, malsain, qui colle bien avec le principe des "Idées noires".
Des planches à lire case par case, le nez collé sur les détails en prenant le temps de s'arrêter sur les ombres, les plis des vêtements, les animaux... pour découvrir ou re-découvrir le talent de ce dessinateur.
3 commentaires:
T'en as un exemplaire ???
Un ouvrage magnifique à conserver précieusement pour les longues soirées de Novembre.
étagère du milieu, 2ème planche...
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